1. |
Choc électrique
03:24
|
|||
CHOC ÉLECTRIQUE
Depuis plus longtemps que moi
Depuis plus longtemps que nous
C’était déjà comme ça
Le temps qui passe me dépasse
Je suis perdue dans l’espace
Et toi tu fais quoi?
Les atomes de nos corps se déplacent
Les planètes s’alignent face à face
Serres-moi plus fort
Nos contraires qui s’attirent à bout portant
L’infini qu’on traverse en un instant
Comme un choc électrique
Sous un filet de lumière
Qui dessine l’univers
On fait semblant de rien
Mais on se découvre nus
Nos membres sont retenus
Soudain, contre nous
Le magma se transforme en plastique
On a perdu le nord magnétique
La nuit s’éteint
Il ne reste plus rien de notre danse
Que cette onde absorbée par le silence
Comme un choc électrique
Depuis plus longtemps que moi
Depuis plus longtemps que nous
C’était déjà comme ça
C’était déjà comme ça
|
||||
2. |
Cent pas
03:18
|
|||
CENT PAS
J’ai perdu
Le reste de ma tête
Confondu
La guerre avec la fête
Pour être avec toi
Contre toi
Je t’at taque
Et je veux que tu m’aimes
Je détraque
Et me surprends moi-même
À glisser comme une ombre
Dans ton monde
Sans toi
Je fais les cent pas
Qui mènent à notre prochain rendez-vous
Prends-moi
Ou alors rends moi
Je suis folle de vouloir te rendre fou
Je ne sais plus ni quoi faire ni quoi dire
Donne-moi la raison de ce délire
Quand tu es là je perds tous mes moyens
Mais si tu pars je fonctionne encore moins
Tous ces détours que je connais par cœur
Pour éviter ce chemin qui fait peur
Nous verrons bien où nous serons
Si on s’arrête de tourner en rond
|
||||
3. |
Souris
01:54
|
|||
SOURIS
Quand tu ris, la lumière éclaire ton visage
Et les gens s’approchent de toi
Quand tu pleures, le soleil se couvre de nuages
Et c’est seul-e que tu pleureras
Quand tu chantes, les oiseaux répondent en écho
Comme s’ils n’attendaient que ça
Et puis quand tu soupires, le vent vient aussitôt
Emporter ton souffle au fond des bois
La triste Terre a pour un peu de joie
Toujours de la place
Mais des problèmes il y en a trop déjà
Tout plein son atlas
Mais souris et la vie entière te souriras
Et les têtes se retourneront
On voudra t’accueillir, on t’ouvrira les bras
Autant les filles que les garçons
Le monde veut partager ton bonheur
Ta chance et ton succès
Mais tu peux garder pour toi ta douleur
C’est sans intérêt
Quand tu ris, la lumière éclaire ton visage
Et les gens s’approchent de toi
Quand tu pleures, le soleil se couvre de nuages
Et c’est seul-e que tu pleureras
|
||||
4. |
Jour doré
02:08
|
|||
JOUR DORÉ
Oh jour doré
Jour aimé
Emmène-moi faire un tour
Un détour
Pour toujours
Ensorcelle-moi encore
De l’aurore
À la mort
Que le vent chante sans fin
Que tout va bien
Oh jour misère
Jour amer
Laisse passer la douleur
Et la peur
Dans mon cœur
Fais que le ciel se déchire
Que chavire
Le navire
Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien
Qui le retient
Les journées défilent
Les billes s’enfilent
De verre ou de bois
Au long d’un collier
Que l’on m’a donné
Sans me dire pourquoi
Oh jour folie
Jour qui suit
Donne-moi une raison
Une vision
D’horizon
Quelque chose qui traverse
Les averses
Et me berce
Vers un autre lendemain
Où tout va bien
Quand parfois le soir
Le ciel est trop noir
Qu’une grande toile
Voile les étoiles
Doucement mon corps
S’apaise et s’endort
Pendant que je rêve
Au jour qui se lève
Oh jour doré
Jour aimé
Emmène-moi faire un tour
Un détour
Pour toujours
Ensorcelle-moi encore
De l’aurore
À la mort
Que le vent chante sans fin
Que tout va bien
|
||||
5. |
Carrousel
04:05
|
|||
CARROUSEL
Carrousel
La grande roue étincelle
Éternelle
L’amour qui s’envole retombera du ciel
Manivelle
La vie est ritournelle
Nos cœurs identiques
Vertige mécanique
Tous au carnaval
À la vie
À l’amour aussi
Étourdis
Tout se perd, tout s’oublie
Rêverie
Sel et sucrerie
Rire au-delà des mots
Plus fort et plus haut
Tous au carnaval
Carrousel
Manège irréel
Grand galop
Dompter le vrai et le faux
Rodéo
Sur chevaux de plastique
Nos cœurs sont des yoyos
Lâchés de bas en haut
Tous au carnaval
Carrousel irréel
L’enfance qui s’envole retombe
toujours du ciel
La magie est infinie
Mes yeux fermés rester encore ici
Et je cours je m’enroule emportée en fumée
Dans la fête un dédale de folie en spirale
Et je cavale dans l’éternel bal
Je dévale je contourne la tête renversée
La maison des miroirs la vie est déformée
Moi j’aime mieux rester toujours au carnaval
Je me fonds dans le ciel de cette farandole
Les lumières filantes comme de vives lucioles
Et je chavire dans cette pluie d’étoiles
Je m’enfuis je décolle ma joie vire et je vole
Les vire-vents les babioles mes rêves me
déboussolent
Et je reviens sans fin au carnaval
Et je cours je m’enroule emportée en fumée
Dans la fête un dédale de folie en spirale
Et je cavale dans l’éternel bal
|
||||
6. |
Rose
02:06
|
|||
ROSE
Seule je sens
Seule je règne
Seule je mens
Seule je saigne
Seule je vois
Et seule je suis
La rose au cou brisé
Le chemin sur mon bras
Rouge comme la terre rouge
Un train passe, la nuit bouge
Et soudain tout le monde est là
Mais où étiez-vous
Quand j’étais seule
Seule avec le cou brisé
Comment peut-on croire
Comment peut-on boire
Avec la gorge tranchée
Je veux bien ce soir
Que tous puissent voir
La rose au cou brisé
Seule je sens
Seule je règne
Seule je mens
Seule je saigne
Seule je vois
Et seule je suis
La rose au cou brisé
|
||||
7. |
Jamais seule
03:09
|
|||
JAMAIS SEULE
Que fais-tu là, dedans ma tête
Tu ne vois pas qu’on s’y embête
Si peu d’espace et de lumière
Trop d’idées pas vraiment claires
Pourtant tu prends toute la place
Qu’est devenu l’amas de crasse
Tu agrandis, tu redécores
Tu envahis tout mon corps
Comment réfléchir ainsi
Tu te fous de ma gueule
Depuis que tu es parti
Je ne suis jamais seule
Où est le mal de ce symptôme
Tu me recouvres comme un baume
Tu avais tant de retenue
Que fais-tu à moitié nue
Me voilà bien prise à demeure
Toi mon enfant, toi ma tumeur
Tu me fleuris de jour en jour
Tu prépares ton retour
Certains traversent la vie
Sans trouver ce qu’ils veulent
Mais moi j’ignore l’ennui
Je ne suis jamais seule
Jamais seule
|
||||
8. |
La réalité
03:06
|
|||
LA RÉALITÉ
Encore un autre rêve
Rattrapé par la réalité
Tombé à court de fièvre
Ou en panne de naïveté
Je sais que ce n’était pas le plus grand
Mais je croyais qu’il m’allait comme un gant
Mais comment juger du bon gabarit
Si moi je rétrécit
Il faudrait qu’on puisse être
Immobiles, comme les arbres
Laisser les saisons naître
Sourire quand l’oiseau s’attarde
Surveiller à l’horizon le soleil
À chaque fois qu’il se couche ou s’éveille
La vie pourrait nous passer à travers
Comme le vent de l’hiver
Mais tout semble dire
Que je ne serai jamais bien
Que tous mes délires
Sont bien beaux mais ne servent à rien
J’ai sorti les poubelles
Il commençait à être temps
Puis j’ai fait la vaisselle
Tout est bien propre comme avant
Demain on annonce une autre tempête
Où est ma tuque, où donc j’avais la tête
Je devrais travailler mon sens pratique
Être moins lunatique
Si jamais tu t’emmerdes
On pourra jouer au Scrabble
Je sais que je vais perdre
Mais c’est mieux que de rester seule
Tu me laisseras inventer les mots
Pour qu’ils s’emboîtent mieux dans notre jeu
Quand ça n’existe pas c’est bien plus beau
Ça reste entre nous deux
Mais tout semble dire
Que je ne serai jamais bien
Que tous mes délires
Sont bien beaux mais ne mènent à rien
|
||||
9. |
On a pleuré sur la lune
02:34
|
|||
ON A PLEURÉ SUR LA LUNE
Depuis que tu n’es plus là
Je me perds dans des cratères
Des dunes nocturnes
La terre est si loin, si floue
Et ton visage se dissout
Dans la brume
Une femme sur la lune
Seule et sans sommeil
Au matin d’un univers sans soleil
Satellite parasite
Je dérive sur des désastres
Dans ton orbite
Les météores me dévorent
Les crevasses me traversent
Et je m’effrite
Une femme sur la lune
Seule et sans sommeil
Au matin d’un univers sans soleil
Les astres s’allument
Rien n’est plus pareil
Dans une nuit sans fin, sans rêves et sans réveil
|
||||
10. |
Murs
04:12
|
|||
MURS
J’ai touché les murs de la ville
Au coin suivi les directions
Tirée par d’invisibles fils
Qui m’emmenaient à reculons
Cherchant un morceau de paradis
Seule à l’église agenouillée
Je ne me suis pas repentie
Mais en silence j’ai pleuré
Tu es partie pour cet endroit
Dont on ne peut plus revenir
Et pour la première fois je te tutoie
Et essaie de me souvenir
Avant que s’efface la dernière des couleurs
Et que la vie redevienne brève
Avant que je ne sois dans la noirceur
Qu’un corps sans mouvement et sans rêve
Je me souviens de cette nuit
Où tu m’as dit: « Fais ce que tu veux »
Le regard en l’air j’ai souri
Il n’y avait plus de destin ni de dieu
Maintenant une fille vêtue de noir
Pour poursuit et me salue dans miroir
Et quand me tiraillent mes ficelles
Je soupire en regardant le ciel
|
||||
11. |
Alinéa
01:02
|
Streaming and Download help
If you like Joëlle Saint-Pierre, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp